Chapitre 4: Dans le brouillard

Nos heros reprennent leur route sous le soleil de septembre et apres avoir depose les Bohemiens pres d'un garage encore ouvert, ils effectuent les dernieres etapes de leur voyage.

Alors qu'ils penetrent dans la vallee ou Masevaux se blottit, le soleil fait place a un tenace brouillard.

Les voici arrive sur une petite place au centre de la ville.

Bien, je jette un oeil autour de moi. Des traces du festival ?

Frères, les plexus mentionnés sur les papiers d'Ikara son ils proches ?

Je suis Silias à bonne distance pour vérifier que nous ne soyons pas de nouveau suivis.
A l’entrée de la cuvette où Maseveaux est niché, je me rapproche de Silias de façon à ne pas le perdre.
J’ai jamais aimé le brouillard … en plus, avec toute cette humidité, cela ne va pas favoriser ma coiffure … mes cheveux vont encore bouclés …
Ho ! C’est étrange comme les humaines de ce siècle sont très attachées à leur coiffure …
Je me gare à côté de Silias.

Heu … je pense qu’il va falloir faire s’aérer les prisonniers … cela fait un paquet d’heures, qu’ils ne se sont pas désaltérés ni ne se sont dégourdis les jambes.

Et voilà c'est reparti, mais p'ain qu'est-ce qu'on se fait ch** avec ces prisonniers ! Ce serait tellement plus simple de s'occuper de nos quêtes et de nos Frères mais non, Silias a décidé que des humains voulant notre peau ne méritent pas de périr...
Je rumine dans mon coin.
Je sais les années passées auprès de Silias et des autres, alors je la ferme, je le respecte. Mais qu'ils ne me demandent pas de faire trop d'efforts pour les prisonniers non plus hein.
Je reste dans la voiture, j'attends que tout le monde soit près à repartir. Lorsque ce sera le cas je proposerai à tous d'aller au plus tôt réserver des places pour le concert, j'espère qu'il en reste...

Dehors j'ai l'air de profiter du temps brumeux.

Un sourire mélancolique sur mon visage je me promène de long en large le long des voitures.

Je m'éloigne de quelques mètres et observe les habitations.

Pour ma part, je fais sortir les prisonniers, les laisse pisser s'ils ont envie, mais sans compassion excessives. Ce n'est pas parce que nous avons des dissenssions à leur sujet qu'ils doivent le savoir.

Ensuite, je me prépare à repartir.

Effectivement, il faudrait se presser d'acheter ces places...

Quand je m'aperçois que des prisonniers sont sortis du van je m'empresse d'aller vers Silias et je le prends par le bras, je chuchote l'air énervé :

" Non mais ça va pas!! Que tu fasses la nourrice passe encore : mais les faire sortir sur la place centrale !! Je ne crois pas que les humains de cette époque ne tolère vraiment ces pratiques... "


[ HJ : je me rends compte qu'il y a peut etre incompréhension : Silias s'est peut etre garé bien plus loin qu'au milieu de la ville mais aux dernières nouvelles on était bien dans une place au centre non ? ]

[HJ : Non tu as bien compris. C'est moi qui suis décalé. Enfin, mon personnage plutot.]

Je jette un oeil autour de nous.

Vu les regards que nos amis attirent, je pense que tu dois avoir raison. On va les faire remonter rapidement. Ils vont se soulager, et se dégourdiront les pattes une autre fois.

Sur ce je rattrape les prisonniers.

Bon grouillez vous de pisser, et on remonte. 1 minute et pas une seconde de plus. Celui qui traine, je le jette moi-même dans la camionette.

En disant cela, j'ai joué de mon apparence massive pour tenter de les impressionner.

Masevaux est un petit bourg qui a visiblement connu des jours meilleurs et bien souffert de la crise de la siderurgie. Neansmoins il semble qu'un effort ait lieu pour renover la ville et organiser un tourisme. Ainsi le centre ville semble-t'il avoir ete recement renove.

Des places pour le concert sont en vente a l'office du tourisme, il semble que cette annee, le festival ait peu de succes.

Les plexus indiques sur les cartes sont dans la campagne alentour et dans des intervalles de temps entre une semaine et et trois mois.

Rapidement les prisonniers se soulagent dans une pissotiere installee dans un coin de la petite place.

Sur la devanture du PMU, un titre du quotidien "Les Dernieres Nouvelles d'Alsace" attire l'oeil: "Drame a Masevaux: un camp de gens du voyage devaste par un incendie".

Je fouille dans le porte-feuilles de mon simulacre pour en sortir un billet, je dis d'un air espiègle :
" Les humains sont vraiment particuliers, après le troc, les pièces en divers métaux rares, les lettres de change ils se sont mis à imprimés sur du papier leurs richesses toute relative. "

Je montre du doigt le PMU : " Je vais me payer le journal je reviens."

Et sur ces mots je rentre dans le PMU et je prends ce journal et si un autre journal parle du même évènement je le prends aussi.

Ca sent mauvais pour nos amis Bohémiens, ca. Et je ne crois guère aux coïncidences. Il y a quelque chose ici qui oeuvre dans une direction contraire à la notre.

En disant cela, je fais rentrer les prisonnier dans la fourgonnette et referme la portière derrière eux.

Suite à quoi je vais me diriger à l'office du tourisme, retirer une place pour chacun de nous, et une place supplémentaire. Je reviens ensuite vers mes Frères. Je leur distribue les places.

J'en ai pris une supplémentaire, au cas où Ikara serait avec nous.

Dans les journaux se retrouvent les nouvelles suivantes: un campement d'une demi-douzaine de caravane de gens du voyage a ete incendie il y a une semaine, sur le terrain de football de la ville.
Les gens du voyage on sans doute fuis pendant l'incendie, car ils sont introuvables, on soupconne un reglement de compte dans le crime organise.
Ils sont sans doute a l'origine des nombreux vols et cambriolage commis depuis un mois.
La gendarmerie a ouvert une enquete.




Le brouillard est pesant, presque une atmosphere londonienne.

J’assiste assez effaré, à la sortie des prisonniers sur la place du village. Brûlant d’intervenir, Shivetya me devance de peu et me conforte dans ma position concernant les prisonniers. Inquiet, j’interroge la place du regard, à l’affût du moindre mouvement derrière les rideaux de septuagénaires ou d’octogénaires attentionnés par l’arrivée impromptue de touristes peu ordinaires.
Je manque une partie de la conversation entre eux mais appréhende son contenu par l’expression réprobatrice de Shivetya et celle soucieuse de Silias. La seconde d’après, mes craintes s’estompent et c’est avec un grand sourire que j’annonce au groupe que je vais acheter de quoi restaurer les prisonniers ainsi que pour nos encas de la journée.
Silias semble en proie à des déchirements internes liés entre sa nature propre et ses convictions concernant nos ennemis … ce doit être difficile … c’en est presque humain … j’ai de la chance d’avoir choisi il y a longtemps maintenant !
Je reviens vers Silias après avoir donner de l’eau et des paquets de Chips aux prisonniers. Je lui tape gentiment dans le dos.

Tiens … si tu veux te désaltérer.

Apprenant l'info sur le camp des Bohémiens, je tente de les appeler pour savoir comment ils vont et ce qu'il s'est passé.

J'accepte la boisson de Béloïs.

Je te remercie. Foutu Simulacre ! Bien trop de besoins.

Puis j'écoute la conversation de Faüne pour savoir ce qu'il en est des Bohémiens.

Au telephone, les bohemiens revelent qu'ils sont eux-meme partis il y a deux semaines pour aller regler des affaires a Geneve avant de passer sur Lyon. Vos informations les affolent, ils n'ont pas reussi a joindre au telephone leurs familles, n'ayant eu que leurs repondeurs depuis une semaine.

Je leur propose de les aider à comprendre ce qu'il se passe.

Bon, maintenant qu'on a les places pour le concert, il nous faudrait un logement. Allons réserver un hotel pour 2 nuits et après je pense qu'on pourrait aller faire un tour à l'ancien campement Bohémiens.
S'ils sont alliés à Ikara, ça me semble la moindre des choses de leur prêter un coup de main pour éclaircir cette affaire.

Je suis d'accord.

Sur cette phrase un tant soit peu laconique, je remonte en voiture, et une fois que tout le monde à fait de même, on va se rendre au campement.

Je hausse les épaules en lisant le journal :
" Dans d'autres ciconstances je ne les aiderais pas : c 'est leur problème, mais puisque ça semble lié à Ikara... "

Puis je monte dans la voiture.

Ok … Je vais aller réserver les chambres à l’hôtel …

Puis revenant sur mes pas …

Au fait, je prends combien de chambres ? Combien de lits ?
On part sur 4 ?

L'hotel n'est effectivement pas complet au grand dam de l'hotesse.
La discussion s'engageant, les langues se delient, mais elles ne font que reprendre les informations de journaux et y ajouter quelques touches personnelles, comme la cousine d'un proche hameau dont les poules ont ete volees.

Alors que la fine equipe repart, elle interpelle Belois, pour lui demander quel est son parfum si entetant?

Revenant sur mes pas, je lui adresse un sourire en la fixant intensément pour lui dire …

Merci. Cela me fait très plaisir. C’est plutôt rare de rencontrer des personnes qui possèdent des facultés olfactives développées.
Orage … c’est la nouveauté d’un jeune une créateur de Grasse. Mais je crois qu’il existe aussi Nectar et Iode. L’un est basé sur des senteurs sucrées et l’autre davantage sur la mer. Je crois qu’il fait de la vente sur son site internet. Attendez, je crois que je dois avoir ça sur moi …
Faisant semblant de chercher dans mon sac à main …

Non … désolé … je croyais mais je ne l’ai pas … Je ne peux vous fournir son site mais si vous faîtes une recherche en parfum, vous devriez le trouver … il s’appelle Janus … comme la divinité romaine. Je suis heureuse de vous avoir fait découvrir son parfum. C’est un jeune plein de talent …