Effet Mnemos: La derniere ligne, Egypte vers -1340

En face, la ligne immense de l'infanterie de Tubalcaan, le general felon, qui progresse lourdement dans le sable durci vers la crete, vers moi!

A gauche, a droite, les derniers elements de la charrerie d'elite de Pharaon et mes freres, mes compagnons de toujours.

Nous devons gagner cette journee pour permettre a notre guide de terminer son rituel.

Je leve mon bras et a mon cri de guerre, dans une tempete de poussieres, je lance mon char vers l'ennemi.

Sur ma poitrine resplendissent les insignes de mon grade sous les rayons du soleil de midi, moi, Ikara, general d'Akhenaton.


http://fr.wikipedia.org/wiki/Akh%C3%A9naton

Juste de la poussière ! C’est tout ce que je vois ! De la poussière qui s’élève dans le ciel sur tout l’horizon … aussi loin que mon regard peut porter … ils arrivent ! Ils courent vers nous !
Nous ne sommes plus qu’une poignée …
Je suis M’n’Dou, premier esclave de notre maître Tipheret, grand scribe de notre maître à tous …
Les autres Nubiens m’appellent N’Dou mais je suis plus connu sous le nom de « Celui qui a la peau bleue » … seuls mes frères m’appelle «Béloïs » !
J’ai tracé le signe de mon maître sur ma poitrine et les prêtres m’ont béni mes frères et moi …
Je les aperçois ! Ce ne sont que des points noirs … pour l’instant … leurs déplacements sont assez désordonnés … mais ils couvrent l’horizon !
Je regarde mes frères … à droite … puis à gauche … nos rangs sont clairsemés … mais je sens de la détermination en eux …
Certains de mes frères murmurent leurs sortilèges, d’autres ont déjà tracé des pentacles dans le sable, d’autres invoquent déjà leurs créatures, certains hurlent en jetant des liqueurs et des poudres qui se mélangent à l’air et au sable …
Je baisse la tête et ferme les yeux … ma main caresse mon tatouage sur mon crâne rasé …
Je suis prêt … mes frères aussi …
L’ennemi s’est rassemblé devant nous … à portée de flèches …
Les chars attendent le signal …
Nous attendons tous le signal …
Nous sommes le dernier rempart …
Aujourd’hui va être un grand jour …

Ikara:

Leurs lignes grossissent, des lances comme les branches infinies d'une foret australes qui cedent devant la masse de nos chars.

Je vide mon carquois, chaque fleche etincellante abat un soldat. Mon carquois est vide.

Un etendard s'ecroule sur l'aile gauche, c'est le groupe de fantassins menes par Anarea. Par Atlantide, je ne peux pas l'aider, elle devra s'en sortir.

Un coup a droite, un coup a gauche, comme une moisson tardive de l'automne de la civilisation.

Note: pas d'Alchimie avant l'an 1000 et pas de Kabbale avent l'incident jesus, sauf a l'etat de balbutiements.

ahahahaha (rire sardonique).

oups ! C'est vrai ... On est mal !

Le général Ikara vient de donner le signal … les chars s’élancent … les lances ennemis s’abaissent … ils s’ancrent dans le sable prêts à recevoir les chevaux et nos chars … les chars filent à toute allure …
Il ne me reste plus beaucoup de temps … encore quelques instants … vite ! Il faut que je me dépêche !
Je psalmodie « Je modifie ma hâte » (Chariot de Flamme) puis je sors mon arc et le pointe vers le ciel en direction des lanciers ennemis … j’attends le signal … un sifflement monte dans les airs … c’est le signal ! Je relâche ma flèche … elle monte vers le ciel et dans une courbe parabolique s’écrase en sifflant dans les rangs adverses … c’est une pluie sifflante qui s’abat sur l’ennemi …j’imagine déjà sa peur qui doit l’étreindre … ce bruit qui vient d’en haut et qui le force à se protéger ou à mourir … nos chars ne vont faire qu’une bouchée de nos ennemis !
Je reprends une autre flèche, puis une autre, puis encore une autre, et encore et encore … mon carquois est vide. J’en reprends un autre et continue ma sarabande mortelle. Nos chars sont très proches d’eux maintenant !
Une flèche enflammée vient de quitter nos rangs et s’élève dans le ciel. Le second signal !
J’enflamme ma flèche et change la direction de mon arc … les fantassins vont mourir à présent ! Je vide carquois après carquois … leurs rangs s’éclaircissent … notre tactique fonctionne semble-t-il !
Une clameur retentit sur notre gauche ! Une troupe de fantassin vient sur nous !
Ils nous prennent à revers ! Tous à vos kopesh !
Je lâche mon arc et sors mon kopesh de ma ceinture … encore quelques instants et ils seront sur nous !
Je caresse fébrilement le côté gauche de la lame par trois fois puis le droite par trois fois encore … je sens des picotements dans mes doigts, qui montent dans ma main, puis dans mon bras gauche … ils envahissent tout mon corps … j’ai maintenant l’impression d’être aussi dur que de la pierre … je me sens comme indestructible !
Ils sont presque sur nous … vite ! Je pique mon index droit au bout de la lame, puis j’étale mon sang sur le manche de corne et souffle dessus … c’est incroyable ! Le kopesh vient de disparaître … ma main aussi … mon bras maintenant …
Je sens quelque chose qui vient de taper dans mon dos. Je me retourne promptement. Face à moi, un guerrier avec un glaive !
Prends ça, humain ! Il s’écroule … la gorge tranchée … dans un gargouillis immonde !
Au suivant !

Ikara:

Mon char est renverse, mon conducteur; fidele de toujours agonise a mes pieds, plus un uniforme amical autour de moi, les glaives s'abattent comme une tempete de sable, je n'arrive plus a la contenir, le sang coule dans mes yeux, sur mes bras, terni l'or de mon pectoral.

Il me faut du renfort.

A ma ceinture ma main gauche trouve ma corne de signalisation et la porte a mes levres. Un appel surgit un instant dans le fracas de l'acier contre l'acier.

Je frappe ... frappe et frappe encore … les ennemis qui sont sur mon chemin tombent, les uns derrière les autres … sans aucune chance de salut … ils meurent dans des postures étranges en hurlant leur douleur …
Mes compagnons d’armes souffrent davantage et beaucoup meurent sous le nombre des ennemis.
Nous reculons … il faut absolument tenir notre position … nous devons atteindre le haut de la dune pour éviter que la cavalerie du général Ikara soit pris en tenaille …
Je redouble d’ardeur et mes ennemis alentour meurent sous mes coups dévastateurs.
La seconde d’avant, je lis de la détermination dans leurs yeux et la seconde d’après de l’incompréhension, puis ils tombent à mes pieds, agonisant ! Mon sillage est sanglant !
Mais nos ennemis sont toujours plus nombreux … ils déferlent sur nous telle une marée humaine …
Les muscles qui me font mal, mon sang qui afflue dans ma tête et raisonne tel un marteau sur mes tempes, ma tête qui va exploser, la poussière et le sable qui m’étouffe, le soleil qui m’aveugle, la chaleur qui m’étreint … nous sommes trop peu … nous sommes encerclés … nous allons mourir ! J’ai envie de lâcher mon kopesh et que tout s’arrête … j’ai envie de revoir mes frères … je ne veux pas mourir !
Dans un cri de rage, je hurle ma détresse et exécute les derniers ennemis qui sont autour de moi … je me retourne et inspecte nos rangs et ceux ennemis … autour de moi, il n’y a que des morts … mes compagnons d’arme tombent les après les autres … je ne sais pas où en sont mes frères … mais ici, la bataille fait rage … et maintenant j’en ai la certitude … nous mourrons tous ici, aujourd’hui !
Mais si je dois mourir aujourd’hui … beaucoup mourront de mes mains et mon kopesh s’abreuvera de leur sang !
Je cours vers mes ennemis, kopesh en l’air puis taille, estoque, découpe et tranche sans aucune culpabilité …
Le sable se colle sur ma peau couverte de sueur et de sang qui gicle à chaque rencontre ennemie …
Ils reculent … nous progressons … il faut tenir … nous sommes le dernier rempart … nous devons gagner !
Mais pourquoi ont-ils reculé ? Ils sont en surnombre … Que se passe-t-il ?
J’atteins enfin le haut de la dune … mais le spectacle que j’y vois menace ma raison de vaciller …
Ils couvrent l’horizon … face à nous la cavalerie de Tubalcaan … ils vont nous écraser …
Alors que j’ordonne la retraite, j’entends un appel … c’est la corne du général Ikara !
Je tourne ma tête et l’horreur apparaît dans toute sa splendeur ! Il est seul avec une poignée de chars, encerclés … submergés … il faut aller l’aider car tenir la dune n’a plus de sens … mais si nous offrons notre flanc à l’ennemi, il va nous réduire en poussière … c’est bien ici que je mourrais aujourd’hui !
Je sonne à mon tour la corne de ralliement. Mes compagnons d’armes ont déjà compris … Ikara a besoin de nous … nous devons l’aider … nous mourrons aujourd’hui !